Biographie

 

Portrait de Rémy Tassou | 2019 |

 

Alors voilà.

Je suis né en 1955 et j’ai fait mes études à Nantes. J’ai vaguement fait l’Ecole Supérieure de Commerce où l’on me parlait de libre entreprise. J’ai cru que c’était un chemin de liberté alors j’ai entrepris.

D’abord en ouvrant un restaurant d’insectes à Angers. Les gens en dégustaient sur des tables en verre qui abritaient des araignées ou des reptiles. Nous avions un arbre à papillons. Mais au premier hiver le système électrique a flanché et les insectes sont morts.

Je suis alors parti à Dubaï ou j’ai ouvert « French Furniture » un magasin de meubles et de décoration Régence et Louis XV.

Trois ans plus tard je rentre en France et je deviens producteur de spectacles. Je travaille en tournée avec Nougaro, Ferré et surtout Higelin.

En 1985 j’arrête le show business. J’ai 30 ans, deux enfants et je n’ai pas trouvé dans l’entreprise la liberté dont je rêvais. Partout des contraintes.

J’intègre alors une compagnie d’assurance à Paris et je commence la sculpture façon Arman : de l’assemblage et des accumulations. En 1995 je crée une sculpture à base de composants électroniques que j’appelle Cybertrash. Je suis immédiatement accueilli à la galerie Arnoux à Saint-Germain-des-Prés et c’est parti pour 25 ans de création avec ce style !

D’abord dans mon deux pièces à Aubervilliers puis à Paris dans un parking souterrain place d’Italie. En 2002 je deviens professionnel et m’installe à Grasse sur la Cote d’Azur. J’expose en permanence à Saint-Paul-de-Vence et à Monaco. En 2007 j’ai 4 assistants et les ventes se multiplient. Il y a les russes, les américains, les allemands, les suisses, les hollandais…Tout le monde en veut, jusqu’à Singapour !

Arrive alors septembre 2008, l’affaire Madoff et le début de la crise. Tout s’arrête brusquement. Plus aucune vente. Je réagis en multipliant les expositions mais rien n’y fait. Tout est bloqué. Début 2011, épuisé financièrement, je me réfugie dans la maison familiale de Nantes où j’installe mon atelier.

Avec le temps, petit à petit, le marché a reprit des couleurs et les clients sont revenus. Aujourd’hui c’est un peu comme avant. J’ai à nouveau des assistants, les sculptures sont un peu mieux et surtout j’ai toujours la foi… J’y crois toujours très fort..

Nantes, mai 2019.